cercle.samarcande - Le site du Cercle Samarcandehttp://cercle.samarcande.cowblog.frCowblogfrSat, 16 Oct 2010 12:37:28 +0200180http://cercle.samarcande.cowblog.fr/revue-de-presse-semaine-du-6-au-13-octobre-2010-3049056.htmlRevue de Presse - semaine du 6 au 13 octobre 2010Après une longue absence, le Cercle Samarcande revient pour vous tenir au courant des dernières évolutions politiques du monde arabo-musulman. Retour sur les principaux thèmes qui font l’actualité cette semaine dans la région.

 

Des pourparlers en échec

Un mois à peine après le début des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, la situation apparaît déjà critique et les discussions sont rompues suite au refus du gouvernement Netanyahou de prolonger le moratoire temporaire sur la construction dans les Territoires occupés. Mahmoud Abbas a consulté vendredi dernier la Ligue Arabe en Libye pour s’enquérir sur la conduite à tenir, rapporte Le Monde. Cette dernière a décidé de soutenir la décision du Président de l’Autorité Palestinienne de suspendre les pourparlers et lui a donné un mois pour tenter de débloquer la situation avant de se réunir à nouveau.

Dans le même temps, le gouvernement israélien a approuvé dimanche un projet d’amendement à la loi sur la citoyenneté qui obligerait les non-Juifs candidats à la citoyenneté à jurer loyauté à Israël en tant qu’Etat « juif et démocratique ». Il leur est simplement demandé actuellement de prêter un serment d’allégeance à l’Etat sans plus de détails. Le New York Times détaille la volée de boucliers et les divisions au sein même de la coalition déclenchés par ce projet, décrit comme discriminatoire.

Sur un registre proche, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a proposé d’étendre le moratoire sur la construction en échange d’une reconnaissance palestinienne du caractère juif d’Israël. Le porte-porale de Mahmoud Abbas a immédiatement fait part de son refus, selon Haaretz. Pour mémoire, on rappellera que la reconnaissance d’Israël comme un Etat juif compromettrait gravement, au moins de manière symbolique, le « droit au retour » des Palestiniens ayant fui le territoire durant la guerre de 1948, une revendication centrale de l’Autorité Palestinienne.

 

Des pourparlers en devenir ?

Du côté afghan, la guerre est entrée dans sa dixième année alors que la mort de l’humanitaire Linda Norgrove lors d’une opération de sauvetage crée la controverse en Grande-Bretagne. The Guardian nous informe sur les interrogations qui entourent cette intervention des forces spéciales américaines : l’otage aurait ainsi peut-être été tué par une grenade américaine et non par la détonation d’une veste explosive par un insurgé, comme cela avait été initialement rapporté.

Après dix jours de fermeture, les autorités pakistanaises ont accepté de rouvrir le point de passage de Torkham, principale voie de ravitaillement pour les forces de la coalition internationale en Afghanistan. Le blocage de la frontière faisait suite à une incursion en territoire pakistanais d’hélicoptères de l’OTAN ayant provoqué la mort de deux paramilitaires pakistanais (Frontier Corp) comme le rappelle le Washington Post. Pendant ce temps, les frappes de drone américaines se poursuivent toujours à une cadence effrénée : après les 22 frappes recensées en Septembre, 9 attaques ont eu lieu depuis le début du mois d’octobre, d’après le décompte de la New America Foundation.

Il est désormais établi cependant que des discussions informelles sont bien engagées depuis un certain temps entre le gouvernement afghan et des Talibans, apparemment avec la bénédiction du Mollah Omar comme le suggère l’AFP. Le Haut Conseil pour la Paix, institué par Hamid Karzaï pour conduire les négociations avec l’insurrection, a élu Burhanuddin Rabbani, ancien Président d’Afghanistan de 1992 à 1996, à sa tête, rapporte Pajhwok.

 

De vives tensions au Levant

La tension est encore montée d’un cran récemment au Liban alors que se rapproche l’échéance probable de publication des mises en accusation par le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Celles-ci pourraient viser en premier lieu des membres du Hezbollah ; ce dernier se défend vigoureusement en contestant la légitimité et l’impartialité du TSL, nous apprend Le Monde. La milice chiite menace par ailleurs Israël et met en avant sa force militaire renouvelée depuis le conflit de 2006, détaille le New York Times

Les parrains du mouvement de « résistance » ne demeurent pas inactifs non plus et affichent clairement leurs positions. La Syrie a ainsi lancé plus de 30 mandats d’arrêts contre des personnes accusées d’avoir donné de fausses informations et délibérément biaisé l’investigation en cours selon Al Jazeera. Le Président iranien, Mahmoud Ahmadinedjad s’est quant à lui rendu au Liban la semaine dernière ; le New York Times y voit le signe d’une influence iranienne en progression au Pays du Cèdre.

 

Vers une sortie de crise ?

Après avoir établi le (triste) record de la plus longue durée de formation d’un gouvernement, les partis irakiens pourraient avoir opéré une percée dans les négociations. Etant parvenu à rallier les Sadristes à sa candidature – alors même qu’il a mené une vaste offensive contre l’Armée du Mahdi, la milice de Moqtada Al-Sadr en 2008 –, l’actuel Premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, dispose a priori désormais d’un solide avantage pour être reconduit. Les Américains ne semblent ainsi pas être parvenus à imposer leur solution et le retournement de Al-Sadr fait suite à de fortes pressions iraniennes rapporte The Independent. Il reste cependant encore aux chiites à s’entendre avec les Kurdes pour obtenir la majorité requise de 163 sièges au Parlement. L’Arab Reform Bulletin annonce des discussions difficiles et rappelle que rien n’est joué.

 

 

 

 

 

 

 

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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-3049056.htmlWed, 13 Oct 2010 12:36:00 +0200http://cercle.samarcande.cowblog.fr/revue-de-presse-semaine-du-6-au-13-octobre-2010-3049056.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/prochaines-conferences-2937563.htmlProchaines conférences
- Lundi 30 novembre 2009 de 17h45 à 19h45, en salle B4.13 à Sciences-Po Lille.
La mémoire de la guerre d'indépendance dans la société algérienne contemporaine.
Conférence présentée par Raphaëlle Branche, spécialiste de la question de la torture au cours de la guerre d'Algérie, Maître de Conférence à l'université Paris 1 Panthéon - Sorbonne et chercheuse à la Maison française d'Oxford..

- Mardi 1er décembre 2009 de 18h à 20h en salle B4.13 à Sciences-Po Lille.
Les Enjeux Gréco-turcs.
Conférence présentée par Georges Prévélakis, enseignant à l'Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne après avoir enseigné à la John Hopkins University ainsi qu'à Sciences-Po Paris.

La semaine Prochaine:


Lundi et Mardi 7 et 8 décembre 2009 de 18h à 20h en salle B4.13 à Sciences-Po Lille:
Cycle de conférences sur l'Iran:
la société civile iranienne, la question du nucléaire, les élections...

Ces questions seront traitées par Bernard Hourcade, géographe au CNRS, spécialiste de l'Iran et par l'ancien Ambassadeur Nicoullaud, ancien Ambassadeur de France en Iran.


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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2937563.htmlSun, 29 Nov 2009 14:14:00 +0100http://cercle.samarcande.cowblog.fr/prochaines-conferences-2937563.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/conference-mardi-prochan-2927616.htmlConférence Mardi prochanConférence de Tewfik Aclimandos
Mardi 10 Novembre 2009 à l'IEP de Lille en salle B4.13.
"Les frères Musulmans: une puissance régionale."
M. Aklimandos est historien égyptien. Il est chercheur au Collège au de France et spécialiste des frères Musulmans et des liens entre le pouvoir et l'armée en Egypte.

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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2927616.htmlWed, 04 Nov 2009 20:45:00 +0100http://cercle.samarcande.cowblog.fr/conference-mardi-prochan-2927616.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/rp3-2927593.htmlRP3

La revue de presse a pris du retard sur l’actualité du moyen-orient – veuillez nous en excuser. Cela dit, les officiels irakiens ont été assez aimables pour nous attendre, prenant eux-même du retard sur le calendrier électoral. Même situation en Afghanistan, où de nouvelles élections, qu’on espère cette fois libres et justes selon les commissions électorales indépendantes, auront lieu le 7 novembre. Et tandis que les alliés sont confrontés à des difficultés supplémentaires sur le plan démocratique de la lutte globale contre le terrorisme, l’offensive militaire a été lancée contre les fiefs Talibans du Sud-Waziristan, sur le sol et par l’armée pakistanaise. NDLR: l'élection a depuis été annulée en raison du retrait du docteur Abdullah Abdullah.

 

En Irak, la commission parlementaire, chargée de convenir d’un nouveau texte sur le fonctionnement des élections, piétine. La date limite à l’élaboration de ce texte était fixée au 15 octobre, ce qui aurait laissé 90 jours pour préparer les prochaines élections législatives. Le New York Times rappelle que le progrès principal du nouveau texte de loi est de permettre aux candidats libres de se présenter ; ceci est entravé par un problème d’équilibre des minorités au nord du pays. En effet, la région est peuplée d’une majorité kurde depuis les mouvements de populations dûs à la guerre, majorité qui souhaite annexer le territoire à un futur Kurdistan. Les populations arabes et turkmènes sont donc mises en minorité, ce qu’elles refusent.

 

Cet échec semble porter en germe une instabilité dont les troupes américaines sont plus ou moins parvenues à débarrasser le pays. En effet, un double attentat a eu lieu dimanche 25/10 à Bagdad, dans la zone verte, la plus sécurisée de la ville, voire du pays. 155 personnes ont trouvé la mort dans ces explosions, revendiquées par un groupe proche d’Al Qaida ; c’est l’attentat le plus meurtrier depuis deux ans.

L’opinion publique irakienne est très critique vis-à-vis du gouvernement de Nuri Al-Maliki, accusé de n’avoir rien fait pour la sécurité du pays, rapporte Al Jazeera. Dans ce contexte très fragile, au bord d’un retournement de situation, Washington compte maintenir ses troupes sur place, et mettre entre parenthèses le retrait prévu, en attendant un compromis gouvernemental et pour assurer des élections dans des conditions maximales de sécurité.

 

Le Premier Ministre Nuri Al-Maliki était le 18 octobre à Washington pour défendre l’investissement économique en Irak, avançant des conditions de sécurité en progrès et un contexte politique assez favorable. Son discours n’a pourtant pas eu de grande portée, en pleine crise législative, et offrant ainsi le flanc aux critiques internes qui lui reprochent d’être davantage présent à l’international quà veiller à la reconstruction et stabilisation de son pays.

 

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Omar Samad, ambassadeur d’Afghanistan en France, a également appelé à un investissement financier des puissances occidentales dans le gouvernement afghan, comme le rapporte le Monde. Cet argent est par ailleurs nécessaire, notamment contre la lutte contre la production d’opium, qui n’a pas l’air de porter ses fruits : ce marché reste énorme, représentant 65 milliards de dollars par an.

 

L’Afghanistan est également gelé en pleine contestation électorale. La Commission Electorale Indépendante afghane et la commission électorale des Nations Unies ont constaté de graves irrégularités dans les votes : environ 1/3 des bulletins étaient frauduleux, faisant passer le résultat du président actuel Hamid Karzai de 55% à 48,3%. Karzai a tenté le week-end dernier de conserver son mandat malgré tout, mais la pression de la communauté internationale – et de son concurrent, Abdullah Abdullah, précise le Guardian – l’ont contraint à se soumettre à la règle : la tenue d’un second tour d’élections, qui aura lieu le 7 novembre. En effet, passer sous la barre des 50% entame sérieusement la légitimité du président Karzai, fragilisant d’entrée le gouvernement à naître, et l’alliance occidentale qui le soutient.

 

Profitant de l’instabilité institutionnelle, les talibans commencent leur campagne de terreur, par un attentat contre une antenne de l’ONU à Kaboul. Le Guardian rapporte le décès de 12 personnes, dont 6 membres de l’administration internationale.

 

Selon Al-Jazeera, il convient de ne pas se presser dans l’envoi des renforts alliés, Britanniques et Américains surtout, prévus depuis peu. L’Australie, qui compte 1500 hommes sur place, en profite d’ailleurs pour planifier son retrait, souligne Le Monde.

 

Il faut noter que l’offensive pakistanaise menée à la frontière est est suffisamment risquée pour qu’Islamabad ait demandé le soutien de l’OTAN. Cela impliquerait peut-être un envoi de troupes de renfort dans la région, pour contrer la double offensive talibane (Afghanistan et Pakistan).

 

 

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Le 21 octobre, des progrès semblaient avoir été faits dans le dossier du nucléaire iranien. L’AIEA, la Russie, la France et l’Iran, accompagnés dans leurs négociations par les Etats-Unis, se sont en effet réunis à Genève pour discuter d’un contrat énergétique entre les quatre partenaires. L’Iran s’est montré plutôt favorable à un brouillon dont la signature était attendue le 23 octobre, rapporte Al Jazeera. Ce contrat « blanc » stipule que les trois quarts de l’uranium enrichi à 5% que possède l’Iran – environ 1,5 tonnes – sera envoyé à la Russie, puis à la France, pour produire un isotope enrichi à 19,75%, utilisable uniquement pour le traitement de certains cancers.

 

Ce marché représenterait une avancée – surtout symbolique, juge le New York Times – dans le dossier du nucléaire iranien : la majorité de l’uranium serait rendue inaccessible pendant environ un an, accordant ainsi un délai de négociations supplémentaire. Le Guardian rappelle que les discussions concernant Qom et la poursuite des activités d’enrichissement doivent être discutées à la fin du mois.

 

Toutefois, un problème quant au rôle de la France dans ce marché – lié à un contentieux sur la participation iranienne à Areva et les réticences françaises à céder de l’uranium de cette entreprise d’Etat. De plus, le porte parole de l’Agence Iranienne pour l’Energie Atomique a rappelé au Monde que l’Iran n’a absolument pas l’intention de renoncer à son droit « légal et évident » à la technologie nucléaire, allant jusqu’à un enrichissement à 20% si le contrat n’est pas conclu avec la Russie et la France.

 

5% suffisent amplement pour le nucléaire civil ; à la suite des déclarations du porte-parole, Ha’aretz rapporte que les autorités israéliennes ne sont absolument pas rassurées quant à la menace que représentent les activités nucléaires iraniennes, d’autant qu’avec les infrastructures actuelles, il suffirait d’à peine un an pour que l’Iran produise à nouveau 1.2 tonne d’uranium.

 

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L’Isratine de Kaddhafi demeure un rêve lointain : tous les partenaires des processus de paix (Hamas-Fatah et Israël-Palestine) montrent de la réticence. Le premier accord – rejeté par le Hamas – concerne la réconciliation entre Hamas et Fatah, grâce à la médiation égyptienne. Ha’aretz rapporte que ce texte engage Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, à décréter des élections parlementaires et présidentielles au 28 juin prochain dans les territoires palestiniens, que la bande de Gaza sera gouvernée par un comité multipartite et sa sécurité assurée par une nouvelle force de sécurité. Selon l’Egypte, cet accord est censé reconnaître l’existence de l’Etat Hébreu et forcer les deux partis à renoncer aux méthodes terroristes ; mais le texte n’est pas très clair à ce sujet.

 

En effet, de graves divergences persistent entre les deux grands partis, notamment sur l’existence d’Israël, les méthodes de combat et au sujet des positions contradictoires qu’a adopté Mahmoud Abbas aux Nations Unies au sujet du rapport Goldstone. Le quotidien israélite précise que le Hamas s’est annoncé incapable de surmonter ces clivages, et a refusé de signer l’accord égyptien.

 

Faute d’un accord, Mahmoud Abbas a émis un décret présidentiel qui prévoit, conformément à la loi fondamentale palestinienne, des élections pour le 24 janvier prochain, choix auquel le Hamas est farouchement opposé. Ce dernier parti possède, selon Ha’aretz, une base suffisamment importante (1.5 millions de palestiniens dans la Bande de Gaza) pour retirer toute leur crédibilité et légitimité à ces élections.

 

 

Dans ce contexte, il est très difficile de penser pouvoir obtenir un accord de paix israëlo-palestinien. Pourtant, et malgré les divisions palestiniennes, l’administration Obama pousse Abbas à renouer le dialogue, sans conditions, avec le gouvernement de Benyamin Netanyahu. Quelques jours auparavant – le 21/10 – l’ambassadeur américain aux Nations Unies avait pressé les officiels israëliens de faire preuve de bonne volonté en reprenant les négociations de paix. Alors qu’Israël et les territoires palestiniens campent sur leur positions quant aux bases légales des négociations (avant ou après les frontières de 1967), les Etats-Unis tentent de mettre tout le monde autour d’une table avant de discuter de problèmes frontaliers et de constructions.

 

Ha’aretz rappelle que les constructions israéliennes ont été déclarées illégales par la Cour Internationale de Justice, et qu’y mettre un terme a été un engagement de l’Etat hébreu, sans lequel, selon Saeb Erekat (négociateur palestinien à Washington), les négociations ne peuvent reprendre. Faute de mieux, Netanyahu a proposé de cesser les constructions autour de Jérusalem, et s’est montré favorable à la création d’un Etat Palestinien frontalier à Israël, sans être toutefois plus précis.

 

 

 

Des jets de pierre entre palestinens et forces de l’ordre israéliennes ont eu lieu sur le mont du Temple dimanche 25/10, blessant 25 blessés parmi les jeunes musulmans. La tension monte alors que les troupes israéliennes patrouillent régulièrement et que les leaders arabes du Hamas, notamment, appellent à « la défense de Jérusalem contre la conquête juive ».

 

 

Un second facteur de tensions est le rapport Goldstone, qui attribue à Israël et au Hamas les crimes de guerres commis durant la guerre de Gaza de janvier 2009. Selon les officiels israéliens, le rapport est largement biaisé en faveur des Palestiniens, et le mettre en avant constitue un affront envers l’Etat d’Israël, mettant en danger les négociations de paix. En ce sens, ils sont soutenus par les Etats-Unis. (Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire l’article de Gilles Paris sur http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/2009/10/16/ce-que-demande-le-rapport-goldstone/, qui est assez éloquent.)

Mahmoud Abbas, afin de préserver les négociations, avait décidé d’ajourner l’examen du rapport par l’Assemblée Générale ; or, des pressions internes – exercées notamment par le Hamas – et la déception populaire l’ont fait revenir sur sa position et demander l’examen du rapport.

 

Le 16/10 dernier, la Commissions des Droits de l’Homme des Nations Unies (UNHRC) a adopté une résolution approuvant le rapport. La France et le Royaume-Uni n’ont pas participé ; les Etats-Unis et l’Italie ont rejeté la résolution ; la Russie a voté pour, allant ainsi à l’encontre des liens privilégiés qu’elle s’efforce de construire avec Israël. Avigdor Lieberman, Ministre des affaires étrangères israélien, a d’ailleurs qualifié ce geste russe de « gifle personnelle » ; les officiels russes se sont justifiés de la pression occidentale et se sont empressés de promettre de voter contre lors de l’examen du rapport au Conseil de Sécurité. A cette occasion, un véto américain, soutenant les positions israéliennes, est attendu.

 

En conséquence, une commission gouvernementale a été créée mardi 20/10 au sein du gouvernement israélien, chargée d’étudier la conduite de l’armée durant la guerre de Gaza, et de « délégitimiser les conclusions de la Commission Goldstone » selon les termes d’officiels israéliens. La confiance reste grande en l’armée ; mais l’existence d’une commission indépendante serait la seule façon pour Israël de prouver sa bonne foi et de ne pas voir son cas transmis à la Cour Pénale Internationale de la Hague.

 

Richard Goldstone s’est par ailleurs largement défendu des accusations israéliennes et américaines à l’encontre du rapport émis par sa Commission, demandant aux accusateurs de justifier leurs critiques, selon Al Jazeera. Par ailleurs, il ne croit pas en la véritable volonté d’Israël de mener un processus de paix, rapporte Ha’aretz, ce qui a été démenti et critiqué par Lieberman.

 

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La Syrie opère un tournant diplomatique radical. Après s’être ouverte au Moyen-Orient, elle est en passe de signer un accord d’association avec l’UE. Cependant, Le Monde précise que le pays se laisse le temps d’en réévaluer les avantages, d’autant que les 25, Suède en tête, certes pressés de signer le partenariat, ne sont pas si enthousiastes – notamment en raison de problèmes dans le domaine des droits de l’homme.

Le pays s’est montré intéressé par une reprise des relations avec Israël, relations interrompues fin 2008 lors de l’attaque de la bande de Gaza. La Syrie cherche un médiateur pour discuter de la cession des monts du Golan avec l’état d’Israël ; dans ce sens, elle s’est rapprochée de la Turquie, en tension avec Israël pour avoir refusé de participer à un exercice militaire commun avec des pays du Proche Orient, et de l’Union Européenne.

 

L’Union pour la Méditerranée a été suspendue, en signe de protestation contre la guerre de Gaza. L’UPM est la seule institution où siègent un grand nombre de pays arabes, dont les Territoires Palestiniens, et Israël ; mais elle stagne, à cause de blocages diplomatiques – comme les tensions au Proche Orient – qui ne surmontent pas les projets concrets. Par ailleurs, l’Union ne possède pas de secrétaire général, le seul candidat ne rassemblant pas une majorité de voix.

 

La rébellion yéménite se poursuit, dans la discrétion. 10 Houthis (rebelles du nord) ont été condamnés à mort, les combats persistent. Cette rébellion s’inscrit dans un conflit plus large et surtout plus long, qui dure depuis quelques décennies. 2

 

2 http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article2132

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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2927593.htmlWed, 04 Nov 2009 20:18:00 +0100http://cercle.samarcande.cowblog.fr/rp3-2927593.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/equipe-2009-2010-2918344.htmlEquipe 2009 - 2010Président: Clément Gorrissen
Vice-présidente: Tania Dufner
Trésorier: Ahmed Kherraz

Responsable Revue De Presse: Myriam Zekagh

Equipe Fundraising:
Camille Mjati, Ahmed Kherraz
Responsable: Sarah Hiff

Equipe Partenariats:
Alban Keime, Camille Paquet
Responsable: Clara Moley

Equipe Lobbying:
Héléna Yazdanpanah, Jay Edukere
Responsable: Amicie Salmon

Equipe Communication:
Daniel Droz-Vincent, Héléna Yazdanpanah

Equipe Eveénementiel:
Fanny-Laure Thomas,Pierre Alonso, Jérémy, Abdelaziz
Responsable: Fabio Delfini

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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2918344.htmlThu, 15 Oct 2009 15:50:00 +0200http://cercle.samarcande.cowblog.fr/equipe-2009-2010-2918344.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/equipe-2008-2009-2918342.htmlEquipe 2008 - 2009Président: Clément Gorrissen
Vice-présidente: Tania Dufner
Trésorier: Ahmed Kherraz

Equipe Evénementiel:
Fabio Delfini, Sarah Hiff.

Communication: Héléna Yazdanpanah

Revue de Presse:
Alexandre Tawil
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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2918342.htmlThu, 15 Oct 2009 15:42:00 +0200http://cercle.samarcande.cowblog.fr/equipe-2008-2009-2918342.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/projets-2009-2010-2918248.htmlProjets 2009 - 2010
La deuxième réunion de l'équipe 2009 - 2010 du Cercle Samarcande a eu lieu jeudi dernier.
Au cours de cette réunion, le Cercle Samarcande a défini ses priorités pour l'année universitaire 2009 - 2010:

- Continuer notre cycle de conférence.
- Continuer notre action de lobbying auprès de l'administration de Sciences-Po Lille, dans le but d'aider à la mise en place de Séminaires d'ouverture de qualité, portant sur les mondes arabe et musulman, au sein de l'IEP de Lille.
- Mettre en place un système de partenariat avec d'autres associations s'intéressant au monde arabe, au sein des autres IEP, mais aussi à l'étranger; des démarches ont déjà été engagées afin d'entrer en contact avec une association de la London School Of Economics.
- Mettre en place un Séminaire d'au moins une semaine, en France ou dans un pays du pourtour méditerranéen, au cours duquel auraient lieu diverses conférences de haut niveau.
- Mettre en place un séjour de perfectionnement linguistique d'au moins 15 jours, en Syrie ou au Caire, à destination des étudiants de l'IEP de Lille cherchant à améliorer leur niveau d'arabe.
- Organiser les "Journées du Maroc", au sein de Sciences-Po Lille, au début du mois de février. En partenariat avec l'association Signé Marocain, divers intervenants viendront faire des conférences sur le renouveau économique du Royaume, la réforme du statut de la femme ainsi que les relations entre le Maroc et l'Europe (à moins que le choix ne se porte, au final, sur le sujet de la liberté d'expression) en même temps qu'auront lieu des expositions de photographies gracieusement prêtées par la famille royale et d'œuvres d'art et d'artisanat marocain.

Afin de mener à bien ce diverses missions, le Cercle Samarcande est à présent organisé en équipes:

- Une équipe "Événementiel" chargée de mener à bien le cycle de conférences et d'exposition en tous genre - tant au niveau du démarchage d'intervenants qu'au niveau de l'organisation matérielle des événements.
- Une équipe "Lobbying"
- Une équipe "Partenariats" chargée d'entrer en contact avec les autres associations susceptibles d'être intéressées par la mise en place du Séminaire de Conférences de Haut Niveau. Un autre volet de leur action est d'identifier les structures susceptibles d'accueillir le projet de séjour linguistique et enfin, d'étoffer l'offre de l'IEP de Lille en matière de partenariats avec les Universités du Monde Arabe dans le cadre de l'année de césure à l'étranger (3ème année) prévue dans le cursus du Master Sciences-Po.
- Une équipe "Fund Raising" chargée de pallier l'immense trou budgétaire engendré par tous ces nouveaux projets.
- Une équipe "Communication" chargée remédier à notre communication désastreuse - d'ailleurs nous n'avons que deux responsables "design d'affiches", donc avis aux amateurs: il y a de la place et nous avons besoin de bras.

L'action de ces équipes est coordonné par le Président, le Trésorier et la Vice Présidente.

Le détail des équipes (qui fait quoi) est disponible dans la rubrique "Qui Sommes Nous?".

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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2918248.htmlThu, 15 Oct 2009 10:54:00 +0200http://cercle.samarcande.cowblog.fr/projets-2009-2010-2918248.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/pour-le-plaisir-2915439.htmlPour le plaisir


Et pour ceux qui profitent des cours d'arabe à l'IEP de Lille, voici les paroles:

مولاي أجفاني جفاهن الكرى
و الشوق لاعجه بقلبي خيّما
مولاي لي عمل ولكن موجب
لعقوبتي فاحنن علي تكرما
واجلو صدى قلبي بصفو محبة
يا خير من أعطى الجزاء وأنعما

يا ذا العطاء، يا ذا الوفاء، يا ذا الرضا، يا ذا السخا، اسق العطاش تكرما

موال انا ياسعاد

أنا ياسعاد بحبل ودك وافق
لمست ذكرك في الصباح وفلغلس


ياجنة للعاشقين تزخرفت
جودي بوصلك فلمؤيد مأتنس


آنييت قالت لما تآن أجبتها
هذا آنين مفارق بلموت حاس


جس الطبيب مفاصلي ليداوني
فبكا عليه رحمة حين
جاسقرأت سعاد بضد ما أقرأ انا
أقرأ آلم نشرح وتقرأ لي عبس


لو كنت أعلم إنك دواء لعلتي
لذكرتك بعد كل آذان وحين أمس


وذكرت إسمك بعد الشهادة
في الصلاة عند كل جلس


وكتبت إسمك عند قبري إني احبها
حباّ ما حبه قيس ولا إبن عبس
قالت فما يشفيك قلت لها الوصال
قالت أزيدك بلوصال فقلت بس


Pour ceux qui savent déjà lire l'arabe, vous vous apercevrez que les paroles ne collent pas complétement. Comme souvent dans la musique arabe, il s'agit d'un poème et non d'une chanson. Lotfi Bouchnak interprrète ici un poème dont je n'ai pu retrouver l'auteur. Ces paroles ont été déposées sur youtube et vu que ce sont les seules que j'ai pu trouver, je me suis contenté de ça. La plupart du texte colle, mais pas tout. Si quelqu'un parvenait à éclaircir ma lanterne sur le sujet, son commentaire serait plus que bienvenu!
 
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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2915439.htmlThu, 08 Oct 2009 13:50:00 +0200http://cercle.samarcande.cowblog.fr/pour-le-plaisir-2915439.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/revue-de-presse-hebdo-2009-2010-n-2-2915437.htmlRevue de Presse hebdo 2009 - 2010 - n°2

Les rouages diplomatiques, cette semaine, ont tourné à plein régime, et le charisme d’Obama semble avoir fait des merveilles : la Syrie renoue avec ses anciens adversaires, l’Iran se montre coopératif sur le dossier nucléaire, Israël et Palestine travaillent à une paix future. Mais les problèmes persistent : Jérusalem reste sous vive tension depuis dimanche dernier, la campagne d’Afghanistan s’embourbe, et les pays arabes s’inquiètent pour la santé de leurs pèlerins. Voici la revue de presse du cercle Samarcande pour la semaine du 30/9 au 7/10.

 

La Syrie, dans le but de sortir de son isolation, a envoyé la semaine dernière M. Fayssal Mekdad, chargé des Affaires Étrangères du gouvernement syrien. Celui-ci a déclaré que « le président Obama croit au dialogue comme remède aux problèmes internationaux, ce que nous saluons ». Aussi bien disposé à faire des efforts diplomatiques, Khaleej Times, journal émirati, rapporte que le pays reçoit mercredi 7 octobre le roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Les tensions entre les deux pays datent de 2003, où chacun avait une position différente quant à l’invasion américaine d’Irak, mais aussi depuis le meurtre de l’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri, qui était proche de la monarchie saoudienne.

 

Profitant de cette atmosphère de réconciliation, L’Orient le Jour, quotidien libanais, suggère à la classe politique libanaise de se rendre à Damas pour renouer avec le pays voisin. Ceci pourrait permettre aux groupes parlementaires libanais d’accélérer la formation d’un gouvernement, ce que le gouvernement français, en la personne d’Henri Guaino, tâche de hâter. La France mène actuellement une diplomatie active dans la région, puisque Claude Guéant se trouvait au même moment en Syrie. Le gouvernement ne tarit pas d’efforts pour tâcher de faire vivre l’Union pour la Méditerranée.1

 

En Tunisie, le pays se prépare aux élections présidentielles qui auront lieu le 25 octobre. Le Monde rapporte les propos des commentateurs, pour qui l’événement ressemble à une énorme mise en scène orchestrée par le pouvoir, puisque le soutien des associations et autres membres de la société civile au président Ben Ali est quasi unanime. De plus, une réforme constitutionnelle de 2002 ouvre la voie à la présidence à vie ; sans débat, la population est donc désengagée de cet événement politique.

 

Concernant la diplomatie franco-marocaine, la France a bloqué la semaine dernière 4 mandats d’arrêt internationaux pour les quatre accusés présumés de l’enlèvement et du meurtre de Mehdi Ben Barka, commis dans les années 1970. Opposant au régime, Ben Barka a été « enlevé et séquestré près de Paris par des truands français travaillant pour le Maroc », rappelle Le Monde. Parmi les accusés compte le commandant de la gendarmerie marocaine. Ces mandats avaient été signés en octobre 2007, ce qui avait provoqué un mini-incident diplomatique, et c’est dans la perspective d’une coopération frontalière renforcée avec le régime de Mohammed VI que la France recule dans ce dossier.

 

Les mouvements sécessionnistes yéménites gagnent chaque jour en force. A l’occasion de la visite du président de la Ligue Arabe, Amr Moussa, le sud du pays a manifesté mardi 6 octobre pour exprimer son désir d’indépendance. Moussa a quant à lui affirmé son soutien à un « Yémen uni et stable ». Le Yémen compte parmi les pays les plus pauvres du monde, et est un alliés des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme, comme le rappelle Al Jazeera. L’instabilité du pays est chronique depuis la révolution de 1962, qui a mis fin à la dynastie millénaire Hachémite.

 

L’Egypte – et Ahram weekly – s’interroge toujours sur la non-élection de Farouk Hosni, hésitant entre un complot occidental et l’incompétence de son représentant, qui selon certains commentateurs n’a pas fait grand chose de ses 22 ans de mandat au ministère de la Culture. La grippe H1N1 inquiète également la population, notamment les écoliers et les pèlerins de la Mecque. Des campagnes de vaccination sont en préparation, et les compagnies aériennes sont de plus en plus restrictives concernant les voyages vers la Mecque – les mêmes mesures sont prises aux Emirats Arabes Unis, où la santé des plus âgés suscite l’inquiétude.

 

Nouvelles d’Isratine – conflit Israëlo-palestinien

 

L’Egypte, en tant que médiateur régional, a déclaré être parvenue à la signature le 26 octobre d’un accord interpalestinien, ce qui permettrait d’aller plus loin dans le processus de paix israëlo-palestinien.

 

Il existe d’énormes tensions concernant le rapport Goldstone – qui rapporte les crimes de guerres commis par les deux camps durant l’attaque sur la bande de Gaza de janvier dernier. Benyamin Netanyahu rejette la validité du rapport Goldstone, qui serait motivé selon lui par les ambitions politiques du chef de la Commission d’enquête, selon Al Jazeera et Le Monde. Les Etats-Unis font par ailleurs pression à l’ONU pour le rejet de l’examen de ce rapport, afin de ne pas entraver le processus de paix – les négociations que la superpuissance tâche de mettre en place inclut la constitution d’une « commission d’enquête indépendante pour étudier les crimes de guerre éventuels », rapporte le New York Times. Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité Palestinienne (AP), contrairement à toute attente au sein du monde arabe, a lui-même demandé le report de l’examen du texte en mars 2010 par l’Assemblée Générale.

 

Les réactions à cette dernière décision ont été diverses : Al Jazeera fait état des larges manifestations qui ont eu lieu en territoire palestinien, démontrant l’incompréhension de la population. Le Hamas demande la démission d’Abbas, et le Fatah ne comprend pas la décision de son représentant. Celui-ci explique cependant aux journalistes du quotidien arabe que la requête a été déposée au UNHRC (Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme) par le Pakistan, suivi par un certain nombre de nations arabes, africaines et musulmanes. Une pétition lancée par 14 ONG défendant les droits de l’homme, soutient qu’un « report de justice est un déni de justice ».

 

Ha’Aretz rapporte que la Libye a déposé une requête, examinée mercredi 7 octobre, auprès de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour que le rapport soit tout de même examiné sous peu par le Conseil de Sécurité, puis par l’Assemblée Générale. La Libye est actuellement membre du Conseil de Sécurité et elle préside actuellement l’Assemblée Générale. Cependant elle pourrait ne pas persister dans cette voie si le camp palestinien – Abbas à sa tête – décide d’abandonner les démarches.

 

La désunion palestinienne demeure donc ; cependant le vendredi 2 octobre dernier, Hamas et Fatah ont fait un pas en avant sur l’affaire Gilad Shalit, soldat israélien capturé en 2006 à l’âge de 19 ans. Le Monde rapporte qu’Israël a libéré 18 prisonnières, détenues pour raisons de sécurité, en échange d’informations sur le soldat. Le Hamas a publié une vidéo récente montrant Gilad Shalit en bonne santé, et s’est montré flexible sur sa libération, assurant qu’elle aurait lieu d’ici deux mois tout au plus. Cependant Khaled Meshal, l’un des dirigeants du Hamas, cité dans Ha’Aretz, a rappelé vendredi à Damas qu’ « il est toujours possible de capturer un autre Shalit, et puis un autre, et un autre encore ».

 

Les tensions de dimanche 30 septembre dernier à Jérusalem ont causé une intervention armée des forces israéliennes dans la mosquée Al-Aqsa. Le monde arabe s’est troublé d’une telle atteinte aux lieux saints de l’Islam, y voyant une provocation. Mardi 6 octobre, Israël a de nouveau déployé ses forces pour arrêter Raed Salah2, suscpecté d’appels à la violence après l’atteinte à la mosquée sainte. Al Ahram weekly anticipe une escalade de la violence, ouvrant sur une troisième Intifada. Le Monde rapporte que Saeb Erakat, négociateur de l’AP, a accusé Israël d’« allumer la mèche en faisant monter délibérément la tension dans Jérusalem-Est occupée. C'est d'autant plus dangereux qu'il y a un vide (politique) provoqué par l'absence d'un véritable processus de paix ». Le Ministre du développement régional Sylvan Shalom, membre du Likoud, a quant à lui affirmé que « la bataille est engagée pour la souveraineté (israélienne) sur Jérusalem et particulièrement sur le Mont du Temple », rapporte Le Matin.

 

En bref, les tensions actuelles et la poursuite des constructions – rapportée par Al Jazeera – à Jérusalem minent la confiance que les Palestiniens auraient pu placer dans Israël dans le cadre du processus de paix.

 

 

Nucléaire Iranien

 

L’AIEA a affirmé, dans un communiqué repris par le New York Times et Le Monde, que l’Iran serait en possession des informations suffisantes pour élaborer une bombe nucléaire. Ces informations auraient été récoltées auprès de scientifiques dissidents. Le directeur de l’agence internationale s’est néanmoins montré sceptique quant à la fiabilité et l'exhaustivité du rapport, d’autant que les différentes sources (principalement les services secrets nationaux occidentaux) ne s’accordent pas sur l’existence d’un programme d’armement nucléaire iranien, censé avoir été interrompu en 2003.

 

Par ailleurs, le 30 septembre dernier, Ahmadinejad a dit vouloir se procurer de l’uranium enrichi auprès de la Russie et de la France ; les discussions a ce propos devraient se tenir le 19 octobre prochain.

 

Jeudi 1er octobre, les Six et l’Iran se sont réunis a Genève. Ces discussions ont principalement servi à renforcer la pression autour du régime iranien, qui a accepté d’ouvrir les portes du site d’enrichissement de Qom le 25 octobre prochain. Les Etats-Unis ont fait preuve de diplomatie, tout en montrant que « leur patience n’est pas illimitée », cite Le Matin. Ha’Aretz précise que l’administration Obama débat actuellement de l’adoption de sanctions contre l’Iran avec le Congrès – dont le New York Times discute d’ailleurs l’efficacité, évoquant la virulence du marché noir iranien.

 

Il faut noter que les dirigeants iraniens ne font pas l’unanimité non plus à l’intérieur des frontières : le New York Times rapporte que trois quotidiens nationaux ont été fermés, dans un effort pour mettre fin aux manifestations anti-Ahmadinejad. Le mouvement kurde sécessionniste PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan) réaffirme d’ailleurs par l’intermédiaire d’une interview à Al Jazeera son intention de se battre pour ses droits.

 

Les guerres américaines – Irak et Afghanistan

 

La situation politique en Irak est stable, comme le montre le slogan pour la campagne présidentielle actuelle, « Unité Nationale » : Al Jazeera rapporte que le premier ministre Nouri al-Maliki prépare d’ici 4 mois, date des élections, une coalition gouvernementale. Contrairement aux élections de 2003, les élections législatives récentes ont marqué un net déclin des partis religieux et extrémistes, souligne le Times.

 

Al Jazeera décrit la situation américaine actuelle en Irak : malgré les derniers attentats récents près de Falloujah, le nombre d’attentats contre la présence américaine en Irak a radicalement diminué (-85% de violences dans le pays en un an), et un accord entre les Etats-Unis et le gouvernement irakien stipule que la présence armée américaine sera limitée à 50 000 hommes d’ici août 2010. Aujourd’hui, 124 000 soldats américains sont présents en Irak ; le général Odierno affirme être prêt à atteindre cet objectif avant la date limite. C’est pourquoi il compte retirer 4 000 hommes de la zone d’ici fin octobre, pour les placer probablement sous le commandement du général McChrystal, en charge en Afghanistan.

 

Cette dernière décision n’a cependant pas été confirmée par Clinton, secrétaire d’Etat, et Gates, secrétaire à la défense, qui ont annoncé sur CNN la nouvelle stratégie américaine au Moyen Orient. Ceux-ci ont confirmé que les Talibans avaient l’avantage du nombre sur le terrain, et qu'une défaite offrirait une base solide à Al-Qaida. C’est pourquoi il est nécessaire selon eux que la coalition occidentale envoie davantage de troupes sur place.

 

Par ailleurs, la stratégie à long terme inclut une alliance renforcée avec le Pakistan. Le chef d’un mouvement islamiste ouzbek, rallié à Al Qaida, Tahir Yuldashev, a été tué par un échange de missiles au Waziristan Sud, Pakistan.

 

1L’Union pour la Méditerranée, créée le 13 juillet 2008, est l’un des rares forums où siègent à la fois Israël et l’Autorité Palestinienne, ce qui représente à la fois un progrès et un frein considérable.

2Raed Salah est chef du Mouvement islamique, qui parmi d’autres actions défend et représente les musulmans d’Israël, principalement de la zone verte de Jérusalem. Les officiels Israëliens ont appelé à sa dissolution.


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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2915437.htmlThu, 08 Oct 2009 13:34:00 +0200http://cercle.samarcande.cowblog.fr/revue-de-presse-hebdo-2009-2010-n-2-2915437.html
http://cercle.samarcande.cowblog.fr/rentree-2915436.htmlRentrée
Comme annoncé lors de la mise en ligne de la revue de presse de la semaine dernière, le Cercle Samarcande fait sa rentrée. De grands chamboulements sont en cours, qui vous seront annoncés à l'issue de la réunion de la nouvelle équipe du Cercle, ce soir. Pour vous donner un petit avant-goût, voici quelques pistes: pensez voyage linguistique, pensez fundraising, pensez expositions d'oeuvres inédites au sein de l'IEP de Lille, et pensez un programme de conférence fait des cycles thématiques et non pus simplement de Conférences ponctuelles. Du travail de fond mes amis!

De certain et définitif, les deux premières semaines du Cercle ont apporté:

- Une Conférence de Thomas Lindemann, polémologue, ce mardi 13 octobre 2009, de 18h à 20h en salle B4.15 à l'IEP de Lille: "Penser la Guerre: La politique des Etats-Unis vis à vis de La Libye et de l'Irak."

- Une conférence de Raphaëlle Branche, Historienne, spécialiste de la question de la torture et de la décolonisation de l'Algérie, lundi 30 novembre 2009 de 18h à 20h, en salle B4.13 à l'IEP de Lille: "La mémoire de la Guerre d'indépendance dans la société algérienne contemporaine."

En espérant vous croiser sur notre site et/ou lors d'une de nos conférences,

L'équipe du Cercle Samarcande.
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http://cercle.samarcande.cowblog.fr/commentaires-2915436.htmlThu, 08 Oct 2009 13:23:00 +0200http://cercle.samarcande.cowblog.fr/rentree-2915436.html