Dorénavant, la RP paraîtra le lundi ou la mardi - selon nos disponibilités de rédacteurs et de relecteur.
Bonne lecture!
ISRAEL-PALESTINE.
Lors d’un discours tenu mercredi dernier, Benyamin Netanyahu a déclaré que la paix était “un objectif commun et durable de tous les israéliens et de leur gouvernement. Cela signifie qu’il compte « négocier la paix avec les autorités palestiniennes. Selon lui, le gouvernement palestinien « devrait comprendre qu’il a en Israël un partenaire pour la paix, la sécurité, et un développement rapide de l’économie palestinienne. »
Les palestiniens se montrent sceptiques.
S’exprimant à Al Jazeera, Gil Hoffman, journaliste au Jerusalem Post, a déclaré que la déclaration de Netanyahu était principalement destinée à rassurer Barack Obama, le président des Etats Unis.
Zaina Awad, correspondante d’Al Jazeera à Jerusalem, émet l’avis selon lequel les palestiniens ne sont en général pas très enthousiastes vis à vis de la proposition de paix de Netanyahu.
Le président palestinien, de son côté, a déclaré qu’il acceptait un partenariat avec « tout gouvernement israélien qui accepterait de reconnaître l’Etat palestinien et de signer des accords allant dans ce sens ». Or, Netanyahu n’a pas accepté de reconnaître l’Etat palestinien, ce qui bloque les négociations.
Natanyahu semble soutenu par le parti travailliste israélien. En effet, le parti travailliste a rejoint la coalition de Benyamin Netanyahu, regroupant la droite, l’extrême droite et les religieux, jeudi dernier, après un long débat à Tel Aviv.
De nombreux membres du partis sont opposés à cette décision, notamment parce qu’ils jugent que la coalition de Netanyahu porte un intérêt limité à la négociation de la paix.
Avec le soutient du parti travailliste, Netanyahu dispose d’un soutient suffisant à la Knesset, le parlement israélien, pour former une coalition influente. La coalition dispose à présent de 66 des 120 sièges au parlement.
Ehud Barak, le leader du parti travailliste, a enjoint les membres du parti de soutenir sa décision de rejoindre la coalition, déclarant que le parti est responsable de l’unité et de « la sauvegarde de la nation ». Sa décision n’en a pas moins été violemment critiquée, notamment par le Yediot Aharonot, qui a publié un article dénonçant le « manque de caractère » de Ehud Barak et l’incapacité de la coalition de mener à bien ses projets, ayant été composée « hâtivement » et sans réelle unité entre les partis. Ainsi, Netanyahu ne disposerait que de peu de soutien à l’intérieur de sa coalition et serait incapable de tenir tête aux Etats Unis, même avec le soutien des travaillistes.
LIBAN
Le président Michel Sleiman a décrit les relations entre le Liban et la Syrie comme étant « excellentes », ajoutant qu’une réconciliation entre les deux pays arabes s’effectuait progressivement. Sleiman est arrivé à Doha dimanche après midi pour assister au sommet de la ligue arabe. Il a été accueilli à l’aéroport par le chef de file du Qatar, le Sheikh Hamad bin Khalifa al-Thani (ndlr: aussi connu sous le surnom de « Cheikh Mo' »), et par Amr Moussa, le chef de la ligue arabe.
Dans son discours lors de ce sommet, on attend de Sleiman qu’il fasse un appel à la réconciliation et à la solidarité des pays arabes face à Israël afin de préserver la stabilité du Liban en apaisant les conflits.
Dès son arrivée à Doha, Sleiman s’est entretenu avec le président syrien Bashar El Assad, avec lequel il a discuté de sujets impliquant leurs deux Etats ainsi que du programme des discussions lors de ce sommet.
Le but de cette rencontre est de promouvoir les relations entre le Liban et la Syrie. « Nous sommes profondément liés à la Syrie historiquement, géographiquement et économiquement, mais établir une relation diplomatique durable est nécessaire » a déclaré Sleiman à la presse.
Le président libanais a également évoqué le problème de la définition de la frontière avec la Syrie, annonçant que ce sujet serait l’objet de négociations avant même le début des discussions sur un éventuel accord diplomatique. Sleiman a conclut son discours en assurant que les élections parlementaires du 7 juin se dérouleraient dans un esprit démocratique.
Dans le même temps, le parti Tashnag a annoncé le nom de cinq candidats pour les législatives à venir dans le pays du cèdre. Le secrétaire général du parti, Hovig Mekhitarian, a déclaré que le parti avait l’intention de participer pleinement aux élections, à l’inverse de celles de 2005, qu’il avait boycotté. Cependant, parmi les cinq candidats annoncés, seul Arthur Nazarian est un membre officiel du parti. Mekhitarian a appuyé la déclaration du président libanais en exprimant son souhait que les élections aient lieu dans un « climat de démocratie, et non de violence ». Il espère également aboutir à une représentation « juste » au Parlement, où tous les partis seraient représentés. Cela aiderait le Liban à combattre la corruption et le clientélisme. Il a conclut son discours en appelant la Parlement à soutenir l’action du gouvernement.
IRAK
En Irak, le retrait officiel des troupes britanniques a commencé. L’armée anglaise a cède sa base principale à l’armée américaine, commençant le processus de retrait des troupes. Le major Andy Salmon a déclaré que l’Angleterre pouvait être fière du « succès » des troupes anglaises durant la guerre et que la décision d’affronter le régime de Saddam Hussein était la bonne.
Cependant, des troubles subsistent dans le pays (une bombe a explosé dans le sud de l’Irak alors même que l’armée britannique commençait son retrait) et l’armée américaine s’installe dans les régions désertées par l’armée anglaise.
IRAN
Lundi dernier, Khatami s’est officiellement retiré de l’élection présidentielle au profit de l’ancien premier ministre Mir-Hossein Mousawi. Khatami a déclaré se retirer de la campagne afin d’empêcher certaines personnes ou groupes de « semer la discorde entre les réformateurs ». « J’utiliserai toute mon énergie afin de m’assurer que la campagne électorale se fasse librement et équitablement », a-t-il ajouté.
De son côté, Mousawi s’est engagé à mener les réformes annoncées par Khatami en cas d’élection. Selon lui, le peuple iranien espère beaucoup de Khatami, notamment le développement d’une société civile et une certaine démocratisation du régime.
Cependant, le retrait de Khatami risque de diviser les votes des réformateurs entre Mir-Hossein Mousavi et Mahdi Karroubi, un autre candidat réformateur. Cette décision n’est donc pas sans danger.
LES ETATS UNIS ET L’IRAN
Le 21 mars, jour du nouvel an iranien, le président américain s’est adressé directement aux dirigeants de la république islamique. Il leur a offert une possibilité de normalisation de leurs relations, à condition que le gouvernement iranien fasse des concessions.
C’est un tournant dans les relations entre les Etats Unis et l’Iran, les relations diplomatiques étant rompues depuis les années 1979-80. Les relations entre les deux Etats s’étaient encore dégradées sous l’administration Bush, qui avait catalogué l’Iran comme « Etat voyou ». Le régime iranien, de son côté, faisait preuve d’un profond anti-américanisme. L’arrivée au pouvoir de Mahmoud Ahmadinedjad, ses déclarations sur Israël et son programme de développement du nucléaire, qui a fait craindre la possibilité de fabrication d’une bombe atomique, a durci les relations entre l’Iran et la communauté internationale davantage.
Peu après son investiture, Barack Obama avait déjà promis de tendre la main à l’Iran si ses dirigeants étaient prêts à négocier. La vidéo de son discours du 21 mars a été diffusée sur le site de la maison blanche ainsi que par de nombreux médias du Moyen Orient. Dans son discours, le président américain invite l’Iran à reprendre sa place dans la communauté des nations. « On ne peut pas obtenir cette place dans la terreur ni par les armes », déclare t-il, « mais par des agissements pacifiques qui démontrent la véritable grandeur du peuple et de la civilisation iranienne ».
Dans l’ensemble, le gouvernement iranien a accueilli favorablement le message du président américain. Le conseiller de presse du président Mahmoud Ahmadinedjad, Ali Akbar Javanfekr, a déclaré que le régime accueillait favorablement la volonté du président américain de mettre de côté les tensions passées. Cependant, a-t-il ajouté, « le moyen d’y arriver n’est pas de demander à l’Iran d’oublier unilatéralement l’attitude agressive des Etats Unis par le passé. Les Etats Unis doivent également reconnaître leurs erreurs passées et les réparer afin de mettre de côté les différences entre les deux pays ».